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Se dire juive après le 7 octobre
Pour ouvrir ce troisième numéro de Daï, nous avons proposé à trois féministes juives d’échanger sur la façon dont résonnent les sujets de féminismes et de judéités dans leur vie, avant et après le 7 octobre. Natacha Chetcuti-Osorovitz, Floriane Chinsky et Alice Timsit ont accepté de répondre à nos questions.
Israël, impossible État normal
Denis Charbit, politiste, spécialiste francophone de l’histoire du sionisme, a publié le 18 septembre Israël, l’impossible État normal, dans collection Diaspora chez Calmann-Lévy. Daï l’a interrogé pour comprendre les raisons de cette publication. Son titre, en effet, interroge. Le Yishouv puis Israël se sont posés maints fois la question de leur normalité, et c’est peut-être ce questionnement permanent qui rend impossible l’achèvement d’Israël en État « normal ».
#2 : The elephant in the room
Israël est un sujet paradoxal chez Golem. Les membres de Golem entrent en rapport avec Israël de manières si diverses que le consensus est souvent difficile, puisque c’est la question de l’antisémisitisme ici et maintenant qui a présidé à la création de ce collectif. Y coexistent des rapports affectifs, de déférence comme des rapports de méfiance. Par ailleurs, beaucoup affectent une neutralité ou une distance vis-à-vis d’Israël, une velléité de ne pas avoir de rapport avec Israël, de ne pas être enjoint de prendre position — les injonctions sont toujours désagréables.
La dette et le désir
Brigitte Stora est docteure en psychanalyse et autrice de nombreux essais sur l’antisémitisme. Dans Que sont mes amis devenus, en 2016, elle alertait déjà sur ce qui allait occuper nos esprits les années qui ont suivi : l’impensé de l’antisémitisme à gauche. Elle publie aujourd’hui L’antisémitisme, un meurtre intime, essai dans lequel elle identifie les ressorts profonds de l’antisémitisme : la haine de l’altérité, une jubilation dans la récusation de la dette de l’Histoire vis à vis des Juifs et un rapport pathologique au désir. Daï l’a interrogée pour approfondir ces questions.
Les visages de Golem #1: auto-portraits, conversations croisées
Le 7 octobre et ses déflagrations ont joué le rôle d’un révélateur pour l’expérience juive. Dans cette conversation croisée, Lucie, Mathilde et Ivan explorent leurs rapports au judaïsme avant et après le 7 octobre et les changements dans leur rapport au judaïsme, au militantisme et à Israël que les récents évènements opèrent en eux.
Les visages de Golem en questions
À mi-chemin entre le questionnaire de Proust et un inventaire à la Prévert, ces questions proposent une plongée dans nos cultures individuelles pour tenter de dessiner la culture collective de Golem.