Penser le banal

Paul Djedj / Illustrations : Mathilde Roussillat Sicsic

Peut-on n’être ni sioniste, ni antisioniste ? Oui répond Paul Djedj. Selon lui, les Juifs de diaspora ont désormais besoin de penser le banal, c’est-à-dire de normaliser leurs relations vis-à-vis de l’État d’Israël et de déconstruire les mythes qui les entravent.

Élevé dans un milieu sioniste, j’ai longtemps considéré qu’Israël était « mon » pays, sans trop savoir ce que cela signifiait vraiment. Ma famille au kibboutz représentait une forme d’idéal juif, un rêve de pionnier. Un jour, sans doute, j’irais vivre là-bas, dans ce pays merveilleux et libre, où coulaient le lait et le miel. Et puis il y a eu le Likoud. Puis les intifadas. Puis le 7 octobre. Puis les représailles sur Gaza. Puis le délire qui s’est emparé de la gauche mondiale, et de LFI en particulier, avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît. Assigné à ma judéité, il a fallu que je clarifie mes relations avec Israël, et que je réfléchisse à ce paradoxe qui en faisait « mon » pays sans être vraiment le mien. De quoi étais-je réellement responsable ? Fallait-il que je me désolidarise de la politique israélienne parce que j'étais juif, comme on avait demandé aux musulmans français de se désolidariser des terroristes islamistes lors des attentats de Charlie ? Fallait-il au contraire que je reste fidèle à « mon » pays, Israël, aux Juifs israéliens, à Tsahal, et que je partage le sentiment de panique qui avait brusquement saisi toute la communauté juive de France face à la résurgence du problème juif au cœur du débat politique ?

Je suis tombé par hasard sur cet article de Catherine Hass, « Faire date autrement »¹, dans lequel elle tente, après le 7 octobre, une analyse du conflit purement politique et dépourvue d’affect. Une phrase dans ce texte m’a bouleversé : « Ne faudrait-il pas commencer par séparer [...] les pays idéels des pays réels, les gens idéels des gens réels ? Ne plus penser la Palestine à partir de sa seule Cause mais de son réel et de son présent, ne plus penser la politique israélienne à partir de l’État Juif mais à partir de l’État “tout court” ? ». À sa lecture, j’ai réalisé que j'étais incapable de penser à Israël comme à un État « tout court ». Mon imaginaire avait tant été façonné par son appellation d’« État juif » que j’avais beau essayer de donner à Israël un simple statut d’« État », comme n’importe quel autre État, je n’y parvenais pas. 

J’ai rapidement constaté, en discutant avec d’autres Juifs, qu’ils avaient eux aussi beaucoup de mal à considérer Israël comme un État « tout court », quel que soit leur bord politique. Dès qu’il s’agissait d’Israël, du conflit à Gaza et du 7 octobre, leurs réactions et leurs analyses étaient pétries d'émotions, de craintes et de ressentiment, ce qui les empêchait de produire une analyse froide de la situation. 

Parmi les prises de position que j'ai pu croiser au cours de mes discussions, la plus fréquente était celle de soutenir Israël « en bloc », selon l’expression consacrée : de manière « inconditionnelle ». Solidarité avec sa population, son armée, son gouvernement et son administration, même dans ses actions les plus discutables. Aucune critique, jamais. Tout ce que fait Israël est perçu comme « bien ». Tout ce que font les ennemis d’Israël est perçu comme « mauvais ». La moindre critique d’Israël est taxée d’antisémitisme. Derrière cette posture simple, stable et efficace, qui ressemble à de l’amour fusionnel, je retrouve souvent l'engagement sans faille des Juifs français dits « de droite » dont le CRIF me semble assez représentatif.

À l'autre extrême, dans un engagement tout aussi simple et cohérent, il y a les Juifs qui rejettent Israël « en bloc » : pays, population, armée et gouvernement, accompagné d'un soutien inconditionnel aux ennemis d’Israël, qu'il s'agisse des pays arabes, des Palestiniens ou d’une partie de l’extrême gauche française. Tout ce que fait Israël est perçu comme « mal ». Tout ce que font les ennemis d’Israël est perçu comme « bien ». Tout soutien à Israël est suspecté de « sionisme », devenu la pire insulte de leur propre novlangue. Dans une sorte d’uchronie, l’État d’Israël est un État qui n’aurait jamais dû exister : il s’agit donc de réparer cette erreur en le faisant disparaître de la carte. Cette position, semblable à de la haine pure et simple, est principalement celle de certains Juifs d’extrême gauche regroupés sous la bannière de l’antisionisme, et qui servent d’alibis inespérés à une gauche empêtrée dans ses contradictions idéologiques.

Ces deux postures extrêmes s’alimentent l’une l’autre, chacune défendant avec passion son amour ou sa haine d’Israël, sa définition du « vrai sionisme » ou du « vrai antisémitisme », revendiquant le monopole de la « vraie histoire d’Israël », dans une escalade émotionnelle et conflictuelle sans fin, les uns étant toujours plus « indignés » par les propos toujours plus « infâmants » et « nauséabonds » des autres, à des années lumières de ce que devrait être une discussion pacifiée concernant la géopolitique d’un État « normal » situé à des milliers de kilomètres de la France.

Et entre ces deux extrêmes, il y a toutes les prises de position intermédiaires, beaucoup plus compliquées et plus floues, tenues par des Juifs qui cherchent à concilier l’idéal sioniste des pionniers, leurs valeurs humanistes, leur sympathie pour le pays et la triste réalité des faits. Ce sont souvent des Juifs de gauche qui entretiennent avec Israël une relation mêlée d’espoir, d’empathie et de frustration. Ils applaudissent la liberté des médias israéliens sans vraiment écouter ce qu'ils disent, conscients de leur instrumentalisation; ils se félicitent des manifestations contre Netanyahu tout en restant abasourdis par le rejet massif d’une solution à deux États ; ils revendiquent qu’Israël a le droit de se défendre après les massacres du 7 octobre sans pouvoir adhérer à la rage inouïe des représailles ; et plus généralement, ils restent convaincus que le gouvernement de Netanyahu ne représente pas le « vrai » Israël, le vrai « État juif » tel qu’il devrait être — ou pour les sionistes convaincus, tel qu’il « sera » un jour —, établissant ainsi une séparation abstraite entre un État et son gouvernement (une croyance qui ressemble un peu, toutes proportions gardées, à celle qui dans la France d’après guerre véhiculait l'idée que « Vichy ça n’était pas la France »).

Il y a bien sûr autant de positions différentes vis-à-vis d’Israël que de Juifs, mais de mon expérience, elles ont toutes en commun d’être plus émotionnelles que politiques. La relation entre les Juifs et Israël est animée par l’amour, la haine, la peur, l’espoir, la frustration, la déception ou tout à la fois, mais elle n’est jamais celle que l'on peut attendre d’une relation à un État « tout court ». Tout se passe comme si, d'un côté, l’État d’Israël avait, pour les non-juifs, un statut d’État « normal », reconnu à l’ONU, disposant d’un territoire, d’une armée, d’une administration et d’un gouvernement, un État que les antisionistes peuvent détester « en tant qu’État », boycotter « en tant qu’État » et attaquer à la CIJ « en tant qu’État » (« hélas normal » pourraient-ils dire). Alors que, de l'autre, Israël semble avoir pour les Juifs un statut imaginaire, fantasmé en un « projet », un « idéal », un « refuge », voire une « erreur historique », un État « spécial », que l’on considère comme « son propre pays » ou « sa propre famille », mais jamais comme un « État normal ».

En France, cette idéalisation pousse les Juifs à s'investir émotionnellement dans tous les conflits concernant Israël, favorisant ainsi leur importation sur le sol français. En Israël, elle promeut l'idée que l'État n'a de compte à rendre à personne, et que l’irresponsabilité politique n’empêche pas d’être plébiscité par sa diaspora, ce dont profite pleinement l’extrême droite israélienne. Finalement, les Juifs de France se retrouvent à la merci d'une politique israélienne sur laquelle ils n'ont aucun levier et bien peu de recul, ce qui les place dans des situations de loyauté inextricables. Ainsi, la réaction épidermique qui a saisi la communauté juive de France suite aux appels au boycott d’Israël aux Jeux Olympiques et à l’Eurovision, me semble s’expliquer autant par le dégoût du cynisme politique de LFI que par la difficulté à traiter Israël comme un État « normal » et responsable de ses actes sur la scène internationale.

Pour garder la tête froide face aux dérives d’Israël et à la montée de l'antisémitisme, nous Juifs de diaspora, aurions tout intérêt à prendre du recul par rapport à nos imaginaires et à mettre nos émotions au placard. Nous aurions besoin d'une pensée politique « froide », calme, dépouillée de croyances et de mythes, qui ne soit ni fataliste, ni sioniste, ni antisioniste, mais qui cherche à comprendre la rationalité des acteurs afin de les mettre simplement face à leurs responsabilités. Bref, nous aurions besoin d’une pensée politique authentiquement « banale ».

Penser le banal

Penser le « banal » n'est pas très enthousiasmant pour un Juif. Dès qu’on parle d'Israël ou d'antisémitisme, on préfère largement se complaire dans des utopies ou des fantasmes de terreur collective plutôt que de faire l'effort pénible d'humaniser ses ennemis et de déconstruire ses propres représentations. J’aimerais néanmoins tenter ici de questionner deux mythes juifs qui structurent notre relation à Israël et à l‘antisémitisme : celui du « bouc émissaire » et celui du « juif errant ». Ces mythes, qui ont façonné l’Histoire juive depuis 2000 ans, permettent aux Juifs de diaspora de rester soudés partout où ils se trouvent et de se percevoir comme une minorité singulière en exil permanent.

Monsieur Lévy descend l’escalier avec sa grosse valise. Il croise sa concierge Madame Martin. 

  • Où allez-vous Monsieur Lévy ? demande la concierge

  • Je pars m’installer en Argentine

  • En Argentine ? répond la concierge, mais enfin c’est très loin ! 

  • Loin d’où ? répond Monsieur Lévy

Si vous trouvez que cette histoire est drôle, vous êtes sans doute juif.ve. Si vous trouvez qu’elle n’est pas drôle, c’est normal car elle ne l’est pas. Monsieur Lévy est ici l’archétype du « juif errant » et du « bouc émissaire », dont la névrose absurde est de fuir sans cesse un pogrom qui n’existe pas mais qui ne manquera pas d’arriver, et de choisir l’exil vers un pays dont la localisation lui est au fond indifférente. La question « Loin d'où ? » traduit la fatigue de l'exil du juif errant et sa difficulté à percevoir ce qu'est un pays « d'origine ». Quant à Madame Martin, Française « de souche », goye pleine de bon sens pour qui l’exil restera toujours un mystère incompréhensible, son étonnement est peut-être la première étape qui conduira Monsieur Lévy à poser un jour sa grosse valise et à cesser de fuir. (On n'insistera jamais assez sur l’importance des goy·es allié·es dans la nécessaire déconstruction des mythes juifs).

Le récit fondateur d’Israël résonne puissamment avec ces mythes du « bouc émissaire » et du « juif errant » puisqu’il raconte l’histoire d’un refuge « post-apocalyptique » pour tous les Juifs rescapés de la Shoah. À travers ce récit, Israël promet en creux d’être le seul refuge des Juifs de diaspora lorsque la Shoah reviendra, et elle reviendra forcément « puisque nous sommes des boucs émissaires ». Ainsi, si Israël est fondé sur le récit d’une catastrophe passée, c'est le mythe du bouc émissaire qui permet de le projeter comme un refuge pour la catastrophe future, créant ainsi une dette émotionnelle considérable envers Israël.

Pourrait-on déconstruire ces mythes afin d’échapper à cette dette ? Sans doute, mais ça n'est pas facile. Essayons quand même. Monsieur Lévy pourrait commencer par considérer que, malgré la recrudescence des actes antisémites en France, sa situation n’est pas aussi terrible qu’il ne la perçoit. Les instances représentatives juives sont reconnues par l’État Français depuis plusieurs siècles. La France a reconnu ses torts liés au régime de Vichy, et effectué de façon remarquable les réparations nécessaires. Les Juifs de France sont bien intégrés. Ils sont considérés par la très grande majorité de la population comme des Français comme les autres. Ils se sont enrichis, votent majoritairement à droite et bénéficient désormais de privilèges de classe. 

Monsieur Lévy est donc objectivement dans une situation bien éloignée de celle d’un « bouc émissaire » ou d’un « juif errant ». Il pourrait bien sûr choisir de rester fidèle à ces mythes, par tradition ou par précaution. Mais il pourrait aussi faire un pas de côté pour tenter d’échapper à ses émotions, s'intéresser aux causes sociales de l’antisémitisme, à ses liens historiques avec les autres formes racismes et cesser de le percevoir comme un châtiment fatal et inéluctable.

J’aimerais inviter Monsieur Lévy à penser l’antisémitisme comme « banal ». C’est à dire à considérer les actes antisémites commis en France comme des actes de violence « non exceptionnels » — il ne s’agit évidemment pas de prôner leur « banalisation » — et semblables à de nombreux autres actes violents, sexistes ou racistes. L’inviter à revisiter son oppression millénaire sous un angle profane et ordinaire, dénué de tout fatalisme. Ce serait pour lui un puissant vecteur d’émancipation. Car à force de penser l'antisémitisme comme « banal », Monsieur Lévy finira par  trouver vain et contre-productif de relever spécifiquement les actes antisémites par rapport aux autres actes de racisme. Il cessera bientôt de rechercher une impossible « tolérance zéro » pour l’antisémitisme. Les images de « bouc émissaire » ou de « juif errant » lui sembleront bien vite inadaptées pour expliquer sa situation. Et finalement, il finira par poser sa grosse valise, et se percevoir enfin comme appartenant à une minorité parmi tant d'autres, un juif de diaspora fier de son identité juive et française d’autant plus affirmée que sa relation aux mythes fondateurs sera déconstruite et pacifiée.

Libéré de son image de « juif errant », Monsieur Lévy pourrait dès lors questionner ses liens avec l’État d’Israël. Se demander par exemple s'il s'agit vraiment de « son » pays alors qu'il en a déjà un. Ou s’il trouve que son appellation d’« État juif » est légitime alors que lui-même n’y habite visiblement pas. Questionner son besoin de « refuge » alors qu’il ne croit plus à l'imminence d'un inéluctable pogrom. Monsieur Lévy pourra certainement conserver sa sympathie, son intérêt, et même sa reconnaissance envers l’État d’Israël, historiquement créé comme un refuge pour les Juifs d’Europe et du monde arabe, mais tout en le considérant désormais comme un pays « banal », un État « comme un autre » au sein des autres nations. Comme le dit Hass dans son article : « Si Israël est un État en voie accélérée de fascisation, il l’est à l’égal d’autres États mettant en œuvre des politiques du même nom », finalement ni mieux ni moins bien que n’importe quel autre État.

Poursuivant ses réflexions, Monsieur Lévy pourra constater qu’Israël pratique aussi une guerre bien « banale », le même type de guerre « contre le terrorisme » que tous les autres États du monde. Et que si cette guerre de Netanyahou à Gaza contre le Hamas ressemble tant à celle de Poutine en Tchétchénie, de Bush en Irak ou d’Al-Assad en Syrie, c'est qu’elle s’inscrit, nous dit Hass, dans « la doctrine de la Global War on Terror (GWOT), formalisée le 20 septembre 2001 par l’Administration Bush » et que « quasiment pas une guerre depuis plus de vingt ans ne s’est déroulée en dehors de ce paradigme ». Là encore, Israël ne fait ni mieux ni moins bien la guerre que n’importe quel autre État.

Quant au Hamas, qui a orchestré et fabriqué de toutes pièces cette guerre du chaos sans fin, Monsieur Lévy pourrait aussi tenter d'en déconstruire l’imaginaire fantasmé et le considérer comme un groupe armé d’une grande « banalité ». Il cherchera à percevoir les tortionnaires du Hamas comme des êtres humains doués de raison et de déraison plutôt que comme des « démons » ou des « animaux », et à interpréter leurs actes et ceux du gouvernement israélien comme participant d’une même géopolitique cynique et tristement « banale ». Comme l’écrit Hass : « l’État d’Israël et le Hamas sont [..] ici des jumeaux politiques et criminels : la politique de l’un arme celle de l’autre, et vice-versa, chacun échange, tour à tour, le rôle de maître d’ouvrage et de maître d’œuvre dans l’espoir de s’en trouver renforcé politiquement. »

Ainsi « penser le banal » serait pour Monsieur Lévy un effort de déconstruction de ses croyances et de ses mythes qui l'amènera peu à peu à normaliser ses relations avec Israël, et à vivre une condition juive en diaspora plus sereine et plus émancipée. Je reconnais que cet effort de « banalisation » est d’autant plus difficile que la Shoah a été un événement traumatique et exceptionnel dans l'histoire juive, et dans l’Histoire tout court, et qu’il serait tentant d’y voir une confirmation de nos deux mythes. Je reste pour ma part convaincu que nous devons aujourd’hui travailler à en faire le deuil. 

Petit-fils de déporté de la rafle du Vel d’Hiv, j’ai été très jeune investi par mon grand-père d’un devoir de mémoire et de revanche. J’y ai répondu. Je suis devenu un modèle d'intégration à la française. J’ai certes toujours quelque méfiance envers la police parisienne, mais je fais ce que je peux pour me soigner. Je suis conscient des devoirs que la Shoah nous impose, à nous juifs de diaspora, et je sais qu'elle est une blessure qui ne sera jamais tout à fait refermée. Mais malgré la Shoah, et même plutôt « à cause » de la Shoah et du poids qu’elle nous fait porter, je ressens plus que jamais nécessaire de nous libérer de ces mythes morbides qui nous nuisent, de renouer avec cette culture juive universaliste et humaniste que nous avons perdue et que nous avons remplacée par une culture du « ghetto », sans doute légitime, mais qui nous conduit à vivre enfermés dans une terreur permanente.

Aujourd’hui, en tant que Juif de France, je refuse cette terreur. Je refuse de croire à la catastrophe inéluctable, au grand retour du pogrom mondial. Je refuse de croire à l’imaginaire du « juif errant » ou du « bouc émissaire ». Je refuse de croire qu’Israël sera « mon » refuge ou qu’il est « mon » pays. Je refuse d’être « sioniste », ou « pro-sioniste », ou « anti-sioniste », ou « quoi-que-ce-soit-sioniste », et de considérer Israël autrement qu'un pays « normal » comme n'importe quel autre pays reconnu par l'ONU. Je veux juste être un juif de diaspora déconstruit, éveillé et émancipé, qui cherche à créer du lien avec les autres minorités et à lutter contre la triste et réelle banalité sociale de la violence, de l’antisémitisme, du sexisme et du racisme ordinaire à la française. Comme Monsieur Lévy, je veux poser mes valises, car je sais que ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons, Monsieur Lévy et moi, nous affranchir du poids imaginaire qu’Israël fait peser sur nous, et qui nous nuit autant qu’il lui nuit.

  1. Catherine Hass, « Faire date autrement », Lundi Matin, 26 novembre 2023
    https://lundi.am/Faire-date-autrement

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