Depuis le 7 octobre 2023, cette incertitude hante de nombreuses femmes et minorités de genre juives, engagé·es dans les mouvements féministes.
Plusieurs positionnements se sont affrontés notamment en France à travers des tribunes croisées signées par des organisations et personnalités féministes. La controverse qui s’est engagée a notamment porté sur la minimisation, voire la négation des violences sexuelles subies par les femmes israéliennes lors des massacres du 7 octobre 2023.
Pour ouvrir ce troisième numéro de Daï, nous avons proposé à trois féministes juives d’échanger sur la façon dont résonnent les sujets de féminismes et de judéités dans leur vie, avant et après le 7 octobre. Natacha Chetcuti-Osorovitz, Floriane Chinsky et Alice Timsit ont accepté de répondre à nos questions.
« Nous demandons à voir les preuves » s'exclame Judith Butler qu'on avait connue plus soucieuse du respect des témoignages des victimes de violences sexuelles. Élie Beressi et Noémie Issan Benchimol reviennent sur les faits — les violences sexuelles commises le 7 octobre —, et analysent les mécanismes qui aboutissent à leur négation, quand l’existence ou la non d’un fait est déduite à partir de seuls discours.
Léa Taieb prépare un nouveau podcast pour Tenoua, intitulé « Sororité ? » sur des sujets qui résonnent avec ce numéro de Daï. Nous avons convenu d’un entretien pour échanger avec elle et Julia Lasry qui travaille également pour Tenoua et l’accompagne sur le projet en tant que conseillère éditoriale.
La talmudiste Sophie Goldblum propose un aperçu des principaux enjeux liés à la question des femmes dans le judaïsme et des apports du féminisme, aux États-Unis, en Israël, et plus récemment en France, pour résorber les injustices à l’encontre des femmes dans la vie juive.
Le 23 septembre dernier, les Guerrières de la Paix rassemblaient un millier de personnes pour écouter des Israélien·nes et des Palestinien·nes porter un espoir de paix. L’autrice Lisa Hazan y assistait. Elle fait le récit de cette soirée, interroge une militante des Guerrières, Fadela Vaillant, et propose une réflexion stimulante sur la place des femmes dans le camp de la paix.
Denis Charbit, politiste, spécialiste francophone de l’histoire du sionisme, a publié le 18 septembre Israël, l’impossible État normal, dans collection Diaspora chez Calmann-Lévy. Daï l’a interrogé pour comprendre les raisons de cette publication. Son titre, en effet, interroge. Le Yishouv puis Israël se sont posés maints fois la question de leur normalité, et c’est peut-être ce questionnement permanent qui rend impossible l’achèvement d’Israël en État « normal ».
La Fabrique nous promet un guide pour lutter contre l’antisémitisme, au singulier, et ses instrumentalisations, au pluriel, celles-ci étant plus nombreuses, et on le verra, plus graves, que celui-là. Alexandre Journo a lu pour Daï ce très médiatique pamphlet. Dans une analyse au vitriol, il offre une lecture critique de ce coup éditorial de la Fabrique, qui prétexte un livre sur l’antisémitisme pour dresser un n-ième procès du sionisme de gauche.
Le mahJ présente une exposition sur le dibbouk, âme errante qui prend possession d’un vivant, selon une croyance du yiddishland. Pour la rubrique culturelle de Daï qu’elle inaugure, Mathilde Roussillat-Sicsic fait le compte-rendu d’une exposition qui résonne avec le sort des femmes et ses représentations.
Les fêtes de Hanouka approchent et avec elles arrive la préparation des beignets frits. Qui dit friture, dit labeur et charge mentale culinaire pour les femmes, bien souvent les seules à cuisiner lors des fêtes. Arrêter de se réunir en famille autour d’une table ne semble pas être un changement très désirable. Alors, peut-on alléger cette charge mentale en préparant des lokmas plutôt que des soufganiot ? Lola Zerbib-Kahanne nous livre ici la recette de ces beignets turcs.